Suicidé : sujet dont le geste autodestructeur a
été mortel. Certains parlent de « suicide réussi ».
Suicidant : sujet survivant à un geste
autodestructeur. Certains parlent de « suicide manqué ».
Tentative de suicide : acte délibéré par lequel
un sujet se cause un préjudice physique, dans l’intention de se donner la mort,
dont l’issue n’est pas fatale.
Suicidaire : concept flou, marquant l’existence
d’un risque de recours au suicide, soit que le patient en ai formulé la
possibilité, soit que son comportement le suggère.
Suicidologie : étude des conduites
d’autodestruction abordées par différentes approches : sociologie,
psychiatrie, philosophie, théologique…
Conduites à risques : comportement dangereux par
lesquels une personne se trouve dans un état proche du suicide ou de la
tentative de suicide, mais où la mort n’est pas consciemment recherchée
(conduites « ordaliques »).
1) Recherche de solutions
à la crise :
Sujet : fait l’inventaire des solutions
possibles. Evalue leur capacité à changer la situation.
- L’éventail des stratégies est plus ou moins large :
le suicide n’est pas encore envisagé ou seulement très vaguement
« j’aimerai être loin d’ici »
- L’intervention vise à :
- établir
un lien de confiance
- renforcer
un sentiment d’efficacité personnelle
- réduire
le sentiment d’impuissance
- mettre en
place une stratégie complète
-
s’accorder sur un plan d’intervention
2) Apparition des idées
suicidaires :
Le suicide est évoqué comme une des solutions envisageables.
Les autres solutions sont peu à peu éliminées.
Les échecs répétés portent atteinte à l’estime personnelle.
Les idées suicidaires deviennent plus persistantes et plus sérieuses avec le
temps : « si j’étais mort ça règlerai le problème… »,
« J’aimerai mieux être mort », etc…
L’intervention doit :
- favoriser l’expression de la
douleur et de la souffrance.
- renforcer les efforts en cas de
démarches qui se sont avérées positives.
- trouver une autre alternative
en cas de démarches infructueuses.
- mobiliser le réseau de soutien.
3) Ruminations de l’idée
suicidaire :
Le sujet souffre : - d’une grande angoisse
- d’un
sentiment d’incapacité à régler la crise et de ne plus avoir de solutions.
Le sujet rumine le projet
suicidaire :
-
constance de l’idée suicidaire qui devient quasi obsédante
-
le suicide est considéré comme la seule solution possible.
L’intervention doit : - établir un lien de confiance
-
permettre d’exprimer la souffrance
- permettre de comprendre ce qui
contribue à l’émergence de la crise actuelle.
- explorer ce
qui pourrait développer de nouveaux mécanismes d’adaptation.
- suggérer une
stratégie d’action sous une forme d’entente pour les prochaines consultations.
4) Le
suicide est considéré comme la solution ultime au désarroi et à la souffrance :
La décision est prise : le
scénario suicidaire s’élabore ou est déjà prêt.
Le processus de cristallisation est
plus ou moins rapide.
L’intervention
doit : - faire une
évaluation du potentiel suicidaire et de la dangerosité du scénario suicidaire
-
aborder directement l’intention suicidaire
-
évaluer l’accessibilité aux moyens
-
assurer des ressources de suivi rapprochées
5) Eléments
déclenchants et le passage à l’acte suicidaire :
Le passage à l’acte est imminent ou
en cours. Il est souvent lié à un évènement précipitant (pouvant sembler banal
à l’entourage).
L’intervention doit : - évaluer rapidement le scénario suicidaire
-
évaluer si l’acte n’a pas déjà eu lieu comme une prise de médocs.
-
poser des questions précises et directes
-
prendre des mesures d’urgence en cas de danger immédiat (hospit)
-
retarder l’échéance en maintenant les liens émotifs
Les signes avant coureurs du
suicide :
Messages directs : « je
veux en finir », « la vie n’en vaut pas la peine », je n’en
sortirai jamais », « je suis inutile », etc…
Comportement : - isolement, retrait
-
intérêt pour les armes et médocs
-
donner des objets qui lui sont chers
-
consommation abusive d’alcools ou de médocs
-
consultations répétées et sans raison chez le médecin
-
parler du courage et de la valeur de ceux qui se suicident
-
incohérence du langage
-
aucune réaction à la perte d’un proche
-
hyperactivité
-
manque d’énergie, extrême lenteur
6) Prise
en charge d’un patient suicidaire :
Ce qu’il ne faut pas faire :
-
ne pas porter de jugement
-
ne pas moraliser
-
pas lui dire qu’il est égoïste, pas dire que le suicide est une solution facile
-
pas essayer d’établir de comparaison avec vos propres recettes du bonheur
- donner l’impression que vous
lui faites confiance en donnant qqes démarches simples à accomplir.
-
Pas faire de promesses impossibles à tenir
-
jamais mettre une personne suicidaire au défi de passer à l’acte
Ce qu’il faut faire :
-
établir un climat de confiance
-
écouter et rester calme
-
montrer que l’on tient à la pers, et que d’autres aussi
-
parler ouvertement du suicide
-
parler avec la pers de son envie de mourir, lui demander quand et comment
-
demander à la pers ce qu’elle est entrain de vivre
-
chercher avec elle ce qui la rendrait heureuse, des solutions à ses problèmes
-
rechercher dans son passé les activités qui lui plaisaient et en discuter avec
elle
-
trouver avec elle vers quel type de professionnel elle pourrait se tourner.
Pas forcément les personnes
déprimés qui passent à l’acte suicidaire (pers psychotique).
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