I)
Définition :
Etat névrotique organisé et
durable qui est déterminé, provoqué ou occasionné par un traumatisme psychique
(guerre, attentats, blessures, témoin de violence, catastrophes naturelles…).
Situation la plus fréquente (le viol, mort d’un proche).
C’est l’étiologie extérieure qui
va permettre de distinguer cet état de stress post- traumatique.
II)
Historique :
-
chemin de fer → accidents :
souffrances psychiques qui sont commencé à être étudié.
-
Freud a pensé que c’était une
sorte d’hystérie particulière. Il l’a évoqué en parlant de « névrose de
guerre » pour qualifier la survenue de symptômes très particulier souvent
majeurs.
-
Pathologie décrite par des
médecins militaires en lien avec des évènements traumatisants comme étant à
l’origine de leur mal être psychologique.
-
Même symptomatologie suivant les
époques ou les causes. On essai de différencier l’émotion de la commotion. Pas de
relation entre souffrance psychologique et souffrance physique.
III)
Description clinique :
Les caractéristiques :
un évènement traumatisant pouvant installer le patient dans un état de
chronicité.
A) La
réaction immédiate :
Repérer ce qui se passe (se
manifeste) immédiatement après l’évènement traumatisant.
-
Etat de sidération, d’ébétitude →
incapacité de réactions (aucune réception sensorielle). Désorientation voir
confusion mentale est possible.
-
Etat second : patients
incapables de réagir aux stimulus. Notion de stupeur, de surprise.
-
Etat d’agitation, de colère,
éventuellement de violence physique, fuite.
-
Crise élastique, anxiété aigue.
-
Amnésie momentanée
Variable selon les patients.
Durée de cette situation est très brève (quelques minutes jusqu’à 48-72h).
B) Le temps
de latence :
On décrit une période qui succède
a la réaction immédiate et qui va durer de quelques heures à quelques jours
mais peu durée plus longtemps (1 an voir plus) pour certains patients.
Le patient est dans un état
stable, pas d’anxiété particulière. Temps de latence = période où le patient
revient dans un état de sécurité. Il est variable mais il existe
obligatoirement.
C) Le
symptôme de répétition :
Met fin au temps de latence. Les
symptômes peuvent être variables (cauchemars, crise d’angoisse…).
Les cauchemars de répétition
peuvent se répéter toutes les nuits… Il reproduit l’évènement
traumatisant : ont un lien direct avec celui- ci (bruit, explosion,
contexte particulier…).
Les patients vivent le cauchemar
de façon précise, présence de quelques éléments. Cauchemar symbolique
évènementiel → on met dans le cauchemar des points précis de l’évènement
traumatisant.
-
réaction anxieuse, état
psychologique fragilisé
-
réaction de sursaut (rappel
l’évènement) → rumination mentale avec des gestes violents : voire crise
d’angoisse.
D) Symptômes
non spécifiques :
Anxiété, inhibition
intellectuelle (pb de concentration), asthénie, algies vagues, manifestations
psycho- névrotiques → comportement d’évitement. Troubles du sommeil, état de sinistrose.
IV)
Evolution :
On peut passer à coté du
diagnostic (à cause du temps de latence où tout paraît normal).
Si on intervient suffisamment
rapidement, on peut éviter la survenue des symptômes de répétitions
(intervention thérapeutique). Situation pathologique qui dure toute la vie.
V)
Traitement :
Proposer une écoute en plusieurs
étapes.
Prendre en charge le patient de
façon la plus précoce et instituer une approche thérapeutique. Proposer à des
individus qui viennent de vivre un évènement traumatisant un difusing et un
débriefing. Ceci consiste à mettre en place une écoute pour les contraindre à
verbaliser leurs ressentis face à l’évènement traumatisant. Cette phase permet
d’éduquer les patients.
Repérage des victimes fragilisées
par ces évènements, on propose alors de les revoirs le lendemain ou le
surlendemain.
- le difusing (juste après le
choc)
- donner des
repères, accueil (se présenter, situer les lieux)
- pourquoi on
est là (parler, comprendre, aider)
- évocation de
l’évènement traumatisant majeur (son vécu émotionnel, ses pensées).
- information
(symptômes possibles, ttt éventuels)
- effets
(indication ou élimination de la nécessité d’un débriefing)
- le débriefing (éval psy qui se
fait à distance du lieu de l’évènement)
- objectifs
(évacuer stress émotionnel, limiter l’impact de l’évènement sur les victimes,
désamorçage de la décompensation, rassurer sur la normalité des symptômes,
informer, susciter les processus de récupération)
- modalités
(groupe restreint et homogène : 4 à 12 pers ms peut aussi être individuel)
Dans un lieu
neutre, convivial, calme. De 24 à 72h maximum après l’ETM. La durée de ce
débriefing est de 1 à 3h.
- Règles de
base (confidentiel, le patient doit parler de lui)
ttt symptomatique : - anxiolytiques
-
anti- dépresseur
Psychothérapie : de
soutien, accompagner le patient dans sa souffrance.
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